Je suis née de parents unis. J’ai eu une belle enfance. Je suis allée dans école secondaire privée, mais ma personnalité et mon tempérament n’a pas plu à tous et je suis devenue la cible privilégiée. Pour engourdir les émotions négatives, j’ai essayé la consommation d’alcool et finalement de marijuana à l’âge de 16 ans… Ces nouvelles habitudes mon mené en psychiatrie à l’âge de 18 ans. Mon calvaire venait de commencer.
J’ai habité chez mes parents jusqu’à l’âge de 28 ans. Plusieurs épisodes dépressifs majeurs, DEC en Arts plastiques, BACC en Arts Visuels, 6 voyages au Pérou, consommation quotidienne, j’étais paralysée dans ma mentalité d’adolescente troublée et prendre mes responsabilités était impossible dans ma tête.
À 28 ans, 10 ans après mon hospitalisation en psychiatrie, je retourne à l’urgence, car je suis suicidaire. Quel hasard, je revois la même psychiatre qu’à l’âge de 18 ans. Elle m’impose de me prendre en main, d’aller en maison de crise pour faire mes démarches pour partir de chez mes parents, arrêter la consommation et avoir un soutien psychologique.
J’aménage finalement à la fin de 2014 dans un foyer supervisé à Montréal. Je passerai 9 mois là-bas. J’applique finalement au Logis Rose Virginie car je me sens prête à avoir MON chez moi, mais pas encore assez confiante pour partir, en appartement, seule.
J’arrive en septembre 2015 au Logis et je me sens tout de suite à ma place, une place faite pour moi, malgré l’adaptation difficile à la solitude, j’ai du soutien au quotidien. Cette transition de 3 ans, me permet d’évoluer, de retourner aux études et me permettra d’avoir un jour une vie stable et épanouie.
Au Logis, j’ai découvert le yoga. Au Logis, j’ai eu l’opportunité de me remettre à la création en réalisant une murale dans l’entrée et en étant responsable d’une activité de « Murale collective » dans la ruelle, impliquant d’autres femmes du bloc. Merci de votre confiance.
L’art me permet de survivre, le yoga m’a sauvé la vie. Le yoga a changé ma manière de me percevoir et de percevoir la vie…. Merci au Logis d’exister et d’être ce que vous êtes. Essentiel pour la femme que je suis : hypersensible et marginale.
(2016)